jeudi 25 août 2016

Quitter le monde - Douglas Kennedy

693 pages, ce n'est pas trop pour un auteur hors du commun, qui m'a déjà marqué au fer rouge ici, j'ai hate de vous parler de ce livre : Quitter le Monde (2010)


Résumé :
« Je ne me marierai jamais et je n’aurai jamais d’enfants. » Lorsqu’elle prononce cet arrêt, Jane a 13 ans. Le lendemain matin, son père fait ses valises. Hasard ? Coïncidence ? Toute sa vie, Jane s’en mordra les doigts.
De Harvard à Boston, des belles lettres aux manipulations boursières, tout ce qu’elle touche se dérobe. Et lorsque, enfin, la vie lui fait un cadeau, c’est pour le lui reprendre aussitôt. Alors Jane n’a qu’une obsession : fuir, n’importe où, hors du monde.

Ce livre, c'est l'histoire de Jane, le fil de sa vie, raconté par elle même. Cette Jane, commence très mal sa vie, avec des parents qui se disputent sans arrêt, jusqu'au jour de son treizième anniversaire, où, lors d'une énième dispute, elle leur annonce qu'elle ne se mariera jamais et n'aura jamais d’enfants car le bonheur n'existe pas. Le lendemain, son père s'en va. Sa mère la tient pour responsable de ce départ jusqu’à la fin de ses jours et le lui fait savoir à chaque fois jusqu'à son lit de mort. Jane semble maudite, malgré des études brillantes et une intelligence supérieure à la moyenne, sa vie n'est que malheur et descente continue vers l'enfer.
Elle nous raconte cette longue descente, orchestrée par des mauvais choix, un manque de chance, un morale fragile, et des coups de destin. Parfois même, cela semble que le vie lui offre des petits cadeaux ou quelques moments de joie, mais le destin et le malheur ne sont  jamais loins. 


Cette partie du livre, noire, sombre, et un peu longue, 300 pages, dans le pure style de Douglas Kennedy, n'est pas aussi ennuyeuse que l'on pense, au contraire,on ne trouve pas le temps de souffler, le rythme et rapide, malgré des chapitres assez longs, mais le personnage de Jane est attachant, et on vit vraiment avec elle chaque moment de joie mais surtout de tristesse, l'auteur, en trouvant les expressions justes et des descriptions précises, nous transmet fidèlement toutes les émotions de son personnage.

  
Alors, après le coup ultime, le plus dur que peut vivre une personne, Jane décide de "quitter le monde" d'abord en se suicidant, 2 fois, mais 2 fois ratés, comme tout ce que fut sa vie, ensuite, en se détachant de sa vie antérieure et de créer une nouvelle vie, au Canada, mais le destin n'est jamais très loin. 
Comment, sa deuxième vie va se passer ? peut-on vraiment oublier les démons du passé ? comment peut-on survivre à ces tragédies ? comment réapprendre à vivre ? et réussira-t-elle à trouver un nouvel équilibre ? 


Cette deuxième partie du livre, qui est ... disons, moins sombre, plus agréable, où l'on découvre les petites villes du Canada, les habitudes de leurs habitants, différentes de celle des américains, avec une dernière partie assimilable à un thriller. 

Baladé entre les grandes villes des Etat-Unis et le fin fond du Canada, entre l'ambiance surchauffée des salles de bourses et le silence des bibliothèques, entre les bancs rigides des universités et le confort moelleux des salons, entre le côté sombre des arnaqueurs et le sourire angélique d'une enfant, entre le besoin maladif de nuire des uns et la tendresse des vrais amis ; Ce livre prend une dimension d'une grande leçon de vie, une leçon d'humilité face au destin qui peut s'acharner sans pitié, et une leçon de combat, de renaissance et d'envie, un grand moment de littérature et je vous assure qu'en fermant le livre, vous allez surprendre un petit sourire sur vos lèvres, tandis que votre esprit parcours l'image d'un petit lac quelque part au sud du Canada beau comme le paradis. 

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