lundi 22 août 2016

La Perle - John Steinbeck

En Tunisie, la principale occupation des citoyens, c'est l'attente, dans les administrations, dans les hôpitaux, dans les services, un peu partout quoi ... Comme tout bon citoyen, j'avais une demi-journée d'attente à passer dans une administration, donc tout naturellement, j'ai choisi un livre comme compagnon dans ces moments fort intenses de mon existence, un livre classique de John Steinbeck, un des plus grands auteurs de tout les temps, prix Nobel pour l'ensemble de ses œuvres : La Perle (1950)

Résumé :
"Dans la ville, on raconte l'histoire d'une grosse perle comment elle fut trouvée, puis perdue à nouveau ; l'histoire de Kino, le pêcheur, de sa femme Juana et de leur bébé Coyotito. Et comme l'histoire a été si souvent racontée, elle est enracinée dans la mémoire de tous. Mais, tels les vieux contes qui demeurent dans le cœur des hommes, on n'y trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grâce et le maléfice sans aucune nuance intermédiaire."

Kino et sa femme Juana sont de rudes indiens, pauvres et travailleurs, parents d'un jeune enfant nommé Coyotito. Ce dernier se fait piquer par un scorpion et est entre la vie et la mort. Juana comprend que ses remèdes traditionnels risquent de ne pas être suffisants et convainc Kino de le présenter à la médecine des blancs. Le richissime docteur blanc les envoie balader en voyant qu'il ne pourrait vraisemblablement pas être payé. le couple s'en retourne donc, plein d'amertume, presque résigné à perdre son enfant. Devant repartir travailler pour trouver de quoi payer le médecin, Kino et Juana s'en vont une nouvelle fois draguer le fond du golfe et découvrent, une énorme perle, une gigantesque perle, une comme pas même ils n'auraient osé l'imaginer, encore moins la posséder, la perle du Monde.
Bien qu'ils désirent la cacher, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre, et les ennuis ne font que commencer. La découverte de la perle va réveiller la cupidité et la jalousie des hommes.


Ce livre nous fait un tableau de l'Amérique profonde dans les années 30, lorsque les blancs acculaient la partie riche de la ville et les indiens, qui existaient encore à cette époque, vivaient dans les alentours de la ville et avaient du mal à survivre. L'auteur évoque aussi l'emprise de l'argent sur la société qui déjà, à cette époque, pouvait pousser les humains à s'entre déchirer sans honte ni scrupule. Steinbeck a l'art et la manière de dénoncer les inégalités provoquées par l'argent, l'origine sociale et le manque d'éducation. Il insiste sur le destin qui s'acharne sur les personnages principaux malgré la trouvaille d'une perle inestimable du fait de la convoitise, de la folie, elle ne provoque que désolation. L'argent, rend-il vraiment plus heureux ?

"On dit que l'homme n'est jamais satisfait; qu'une chose lui soit offerte, et il en souhaite une seconde. 
Cela est dit dans un sens de dénigrement et c'est cependant là une des plus grandes qualités de la race humaine, celle qui la rend supérieure aux animaux, lesquels se contentent de ce qu'ils ont."


Un livre court à caractère philosophique et sociologique, mais très agréable à lire où on en sort plus riche en expérience de la vie.

"Ska"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire