dimanche 12 juin 2016

Murmurer à l'oreille des femmes - Douglas Kennedy

Le dernier livre de Douglas Kennedy que j'ai lu m'a laissé complètement dévasté, c'est avec appréhension mais aussi avec envie que j'ai commencé ce livre : Murmurer à l'oreille des femmes


L'amour et la solitude,
La possibilité de changer de vie,
Le hasard des rencontres,
Les choix qui s'offrent à nous,
L'art de la fuite...

Douze nouvelles,
Douze mouvements,
Douze histoires,
Douze relations,
Douze variations du thème de l'amour,
Douze cris du cœur.

L'auteur à travers douze récits nous transporte dans la noirceur des relations entre les hommes et les femmes avec ses bonheurs, ses malheurs, ses dits et ses non-dits, le mariage, le divorce, l'infidélité et les remords. 
Un cocktail explosif en douze coups où on est projeté dans tous les sens, où chaque mot à sa propre puissance, où chaque situation constitue un nouveau monde.



Des nouvelles traitant de la vie de couple, mais de couples qui se déchirent, de déception de la vie commune, de lassitude et désillusion. Parfois du point de vue de l'homme et d'autre fois racontée par une femmes, les soucis de vie commune sont décrites avec acidité, perversité mais beaucoup de réalité.


Bien sur quelques nouvelles sont moins bien que d'autres, mais l'esprit de la nouvelle c'est cette puissance qui se dégage en si peu de pages, où chaque mot doit être lu avec attention, où chaque syllabe à son importance. Contrairement à un roman, on ne peut pas zapper un paragraphe car trop descriptif ou lire rapidement en regardant de loin. Non. Chaque lettre doit être assimilée et tous les moments sont importants.

L'auteur traite surtout de l'amour souvent violent au début ensuite qui s’essouffle avec le temps, des relations conflictuelles menant le plus souvent vers une séparation ou un divorce : "Si j'arrivais à imaginer que mon divorce était comparable à, disons, une paire de chaussures, que je me serais obstinée à porter pendant des années alors qu'elles me faisaient un mal de chien, il me suffirait de les enlever et de les jeter dans un placard, ou à la poubelle."


de la complexité des relations suite à de diverses trahisons : "Mon amour-propre blessé m’empêchait de lui dire ce dont j’étais convaincu : qu’ensemble nous aurions pu sortir de cette mauvaise passe. Et puis la trahison sentimentale est un jeu qui se joue à deux. Même quand vous êtes celui qui est trompé, vous n’êtes pas exempt d’une certaine responsabilité dans l’affaire : il y a toujours du non-dit, une complicité sous-jacente, une part de responsabilité dans ce qui s’est mis à aller de travers."

Et du sexe, élément important dans une relation "Il y a le sexe qui craint. Celui qui enchante. Celui qui fait dire bof. Le sexe vindicatif. Le sexe jubilatoire. Le sexe sportif. Le sexe répétitif. Le sexe impératif.
Et puis, beaucoup plus rare, il y a le sexe qui transcende. Celui qui vous persuade que vous êtes engagé dans la forme de communication et d’échange la plus sublime qui soit, quand toutes les barrières tombent, quand vous vous sentez en fusion avec l’autre, quand la rencontre physique vous paraît l’expression la plus exaltante et la plus sincère de l’amour qui vous envahit et vous transporte.
Le sexe transcendantal. Il pousse le compte-tours de votre cœur dans la zone écarlate. Il vous dit : « Ça y est. » Parce que vous percevez que l’être avec lequel vous atteignez ce huitième ciel éprouve exactement la même chose que vous."




Sans oublier cette petite citation importante pour le coureur que je suis et que je partage avec vous : "Gitte m’a également appris à courir. Quatre foulées, quatre respirations. L’ivresse stimulante du mouvement. Le moment précieux où tout ce qui encombre votre esprit, les peurs, les doutes, les souffrances cachées, les regrets qui vous empêchent de dormir, tout cela s’efface et vous laisse temporairement libre. La route devant vous est dégagée, dépourvue d’obstacles, pleine de promesses imprécises.
Vous courez. Parfaitement bien dans la cadence de vos jambes. Les discordances de la vie sont couvertes par le balancement de métronome de vos foulées.
Alors, vous vous dites : « Comme c’est bon, de courir ! »
Et aussi : « Si seulement je savais vers quoi je cours… »





"Ska"


Du même auteur :
Cet instant là
cul-de-sac
Murmurer à l'oreille des femmes
Quitter le monde
Cinq jours
Une relation dangereuse 

2 commentaires:

  1. Un livre que je dois absolument lire maintenant que je suis libre :)

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  2. Je vous recommande " l'homme qui voulait vivre sa vie " du même auteur. A masterpiece

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