Lire un livre d'Amélie Nothomb est un petit plaisir que nous offre la vie, généralement , une histoire courte qu'on peut lire rapidement , mais très chargée en sens, en double-sens ; une histoire intelligente, intellectuelle, forte en émotions et riche en illusions, bref un concentré de bienfaits littéraires. Voici donc notre ovni d'aujourd'hui : Mercure.
Résumé :
Une monstrueuse jeune fille, Hazel, atrocement défigurée par un bombardement ; un vieillard, le Capitaine O. Loncours, à quai depuis longtemps ; une maison biscornue d'où tous les objets réfléchissants, des miroirs jusqu'aux petites cuillères, ont disparu : décidément, l'île de Mortes-Frontières la bien-nommée abrite de bien étranges secrets, jalousement gardés par les sbires du capitaine, qui fouillent sans pitié tous ceux qui s'y aventurent... Françoise, la jeune infirmière appelée au chevet d'Hazel, en fait l'expérience, mais le plus mystérieux l'attend à l'intérieur : il lui faudra soigner Hazel, mais sans jamais poser la moindre question, sous peine de mort. Drôles de conversations, alors, que celles des deux jeunes femmes...
L'auteur visite avec sa plume fantasque et intelligente, le coté sombre de l'amour possessif, agressif, aveuglant, à travers l'histoire de cette fille défigurée et son sauveur qui la protège dans une île où aucun miroir n'est autorisé, aucun reflet n'est permis. jusqu'au jour où une infirmière entre en contact avec ce couple étrange et essaye de comprendre l'amour qui lie ces deux âmes brisées.
Un livre impressionnant dans sa vision de l'amour et de la liberté où la conversation entre les personnages est la base des événements, comme dans "Hygiène de l'assassin" c'est à travers le dialogue qu'on découvre la complexité des relations entre les intervenants et leurs univers respectifs.
Un livre étonnant, peu ordinaire, avec deux fins... oui deux fins, l'auteur n'a pas pu trancher entre les deux fins, donc elle a mis les deux et au lecteur de choisir ce qu'il veut comme épilogue.
Jusqu'au bout Amélie Nothomb continue à nous jouer ses tours ...
"Ska"
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