mercredi 30 novembre 2016

Les cerfs-volants de Kaboul - Khaled Hosseini

Sur toutes les pages de lecture et sur tous les blogs, ce livre est une référence du genre. cela fait assez longtemps qu'il est dans ma bibliothèque mais je cherchais le moment idéal pour le débuter Ce moment est enfin venu, voici donc :  Les cerfs-volants de Kaboul


Résumé :

Kaboul, dans les années 70. Bien que frères de lait et élevés au sein de la même propriété, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d’un riche commerçant, membre de l’élite pachtoune du pays, le second est fils de leur serviteur, issu de la minorité ethnique des Hazaras, méprisée de tous. Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les deux enfants se vouent une amitié indéfectible.

Mais l’été de ses treize ans, alors qu’il désespère de gagner l’affection d’un père qu’il vénère et redoute à la fois, Amir commet la pire des trahisons : lors du combat de cerfs-volants organisé comme chaque hiver dans leur quartier, Amir abandonne Hassan à un sort tragique.

Lorsque les Soviétiques envahissent le pays et qu’il fuit en Californie avec son père, Amir pense qu’une nouvelle vie s’ouvre à lui. 

Mais le souvenir d’Hassan le poursuit partout. Été 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux États-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce la voix au bout du fil.

Mais ce moyen passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.



C'est l'Histoire d'une vie, de la vie d'un jeune enfant, orphelin, qui habite avec son père, dans une belle maison , dans un beau quartier, dans une belle ville et dans un beau pays. sa situation est excellente, sa vie est belle, puisqu'il appartient à la communauté aisée des  pachtounes, il a pour compagnon et ami, le fils du serviteur de son père ; ensemble ils sont inséparables. Sauf que l'un considère l'autre comme un dieu et l'autre ne sait quoi penser de la relation avec son compagnon. Jusqu'au jour où il fallait prendre une décision, où il fallait montrer son courage, faire preuve de cette loyauté, lorsque ce jour est venu, l'enfant se dérobe et laisse son compagnon face à la plus terrible des humiliations. 
Ce cours d'une vie qu'on va suivre, entre la honte, le déshonneur, la fuite ensuite la reconstitution, l'oubli, la réhabilitation, la réparation et la rédemption. c'est un témoignage sanglant sur une époque, sur la capacité de nuire et la capacité de survivre, sur le pardon, sur la rédemption, sur les notion d'honneur et de courage. 


A travers, la vie des hommes, l'auteur, nous fait connaître le destin d'un peuple, d'une nation, d'un pays. Un peuple obligé de fuir son pays à cause des guerres qui l'ont ébranlé, d'un peuple qui essaye de garder ses valeurs au delà des frontières. Un pays qui est convoitisé de l’intérieur comme de l’extérieur, partant des coups d'états des années 80, jusqu'à l'invasion soviétique des années 90 et son lot de barbarie, de destruction et de tuerie, finissant par la destruction massive, ethnique sous le nom de la religion par les talibans et leur règne barbare. 


L'auteur décrit tendrement son pays, ses traditions, sa langue, sa beauté. on sent ses gémissements en lisant les paragraphes qui décrivent magistralement les scènes de destruction, on aperçoit son sourire lorsqu'il parle de l'âge d'or de sa patrie, on imagine ses larmes en écrivant les scènes atroces de la bêtise humaine.



C'est un livre où l'art de la description est à son apogée, où la tendresse dans certains paragraphes se marie efficacement avec l'horreur d'autres pasages. Un livre humain, où on ne s’ennuie jamais, où il y a de rebondissements, des tournures tragiques, des événements magiques. Un livre à lire absolument.

"Ska"

"Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapis derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans."

1 commentaire:

  1. je côtoie dans mon travail beaucoup de couples qui se battent pour avoir des enfants ; je perçois leur désespoir , leur acharnement , leur tristesse , leur résignation et toute sorte de sentiment que je ne saurais décrire , mais que khaled hosseini dessine dans ce livre de manière si juste et si touchante, un passage qui m'a particulièrement marquée : "Parfois , quand soraya sommeillait à coté de moi ....Je percevait presque le vide dans le entre de ma femme , aussi present q'un etre vivant . il s'était insinué dans notre couple , dans nos rires , dans nos rapports . Et tard le soir , dans l'obscurité de notre chambre , je le sentait qui s'échappait de Soraya pour s'installer entre nous . Pour dormir entre nous . Tel un nouveau-né .

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