mercredi 7 septembre 2016

Les anges meurent de nos blessures - Yasmina Khadra

Globalement déçu des livres de Yasmina Khadhra que j'ai déjà lut, j'ai mis un certain temps à le retrouver et cette fois j'ai bien choisi ma cible : Les Anges Meurent de nos blessures 


"les dieux ne sont grands que parce que nous les regardons d'en bas"


Présentation du livre :

Il se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable où il était né, dans l'Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l'argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d'une femme. De Nora à Louise, d'Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde où la cupidité et le prestige règnent en maîtres absolus, l'amour se met parfois en grand danger.


À travers une splendide évocation de l'Algérie de l'entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu'une éducation sentimentale, le parcours obstiné – de l'ascension à la chute – d'un jeune prodige adulé par les foules, fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maîtriser son destin.



Voici un vrai beau livre, poétique, intense, réel, attachant. Bien qu'on peut aisément à partir de la présentation de livre deviner tout ce qui va se passer, On ne peut en aucun cas lever les yeux des lignes somptueusement écrites et chapitres magistralement ordonnés. Ce roman est un véritable bijou.


"Le chance, c'est comme la jeunesse. Chacun y a sa part. 
Certains la saisissent au vol, d'autres la laissent filer entre leurs doigts, 
et d'autres l'attendent encore alors qu'elle est loin derriere eux. Qu'ai-je fit de la mienne?"


C'est l’histoire d'un enfant, Turambo, né dans la misère la plus totale dans une région reculée de l’Algérie colonisée, l'Algérie des français, où les arabes musulmans sont des moins que rien, la classe la plus basse dans la hiérarchie de la société. Cet enfant, qui à force de bonté et de volonté, essaye de se frayer un chemin dans les quartiers les plus obscures de la ville, dans lesquelles, la misère, la faim, la violence, le vol, le viol se côtoient. Cet enfant qu'on voit grandir, qu'on voit souffrir et qu'on voit aimer. Cet enfant à qui la vie n'a pas fait de cadeaux, né dans le mauvais endroit et dans la mauvaise époque ; qui de désillusion à désillusion choisit de profiter de son seul talent : la puissance de son bras gauche et intègre une salle de boxe. Rapidement le succès est là, mais dans un monde cupide et irrespectueux des arabes, il est exploité par plus fort que lui. même s'il est riche et célèbre, sa vie ne lui appartient pas. Cet enfant sensible et rêveur choisit la voie de l’honnêteté et de l'amour malgré la violence de son monde et ce n'est pas la voie la plus facile ...


"L'amour est fait de hasard et de chance. 
À une bretelle de la vie, il est là, offrande sur le chemin. S'il est sincère, il se bonifie avec le temps. 
Et s'il ne dure pas, c'est que l'on s'est trompé de mode d'emploi."



A travers l'histoire de ce garçon qui commence dans un enfer et qui finit dans un enfer, on découvre cette Algérie martyrisée, ce peuple exploité, cette société inhumaine, mais aussi, à travers d'autres personnages aussi attachants les uns que les autres, on s’aperçoit que le bien existe aussi , partout, mais qu'il ne fait toujours pas le poids.

C'est une "saga menée de main de maître à un rythme trépidant où les situations claquent et les mots fusent. En parlant de Turambo, l'écrivain parle surtout de l'extrême pauvreté d'un pays, des relations complexes entre les trois communautés, les musulmans, les juifs et les colons, et des amours impossibles" (Le figaro)

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