mardi 8 novembre 2016

Courir - Jean Echenoz

Voici un livre qui sort de l'ordinaire, une petite biographie de plus grand coureur de l'Est : Emile Zatopec, rédigé sous forme d'un roman intitulé tout simplement : Courir


Résumé :
On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne cesse plus d'accélérer. Voici l'homme qui va courir le plus vite sur la Terre.


Un jour on calculera que, rien qu'en s'entraînant, 
Émile aura couru trois fois le tour de la Terre

Ce roman, puisque c'en est bien un, nous raconte de façon tendre la vie de cet immense coureur, sans doute le plus grand de tout les temps, son enfance difficile au fond de la Tchécoslovaquie, son entrée dans le monde de la course par hasard, son travail acharné, sa nouvelle méthode d'entrainement (le fractionné), son ascension fulgurante jusqu'à l'olympe et ses 3 médailles olympiques sur 5000 m, 10000 m et marathon, son utilisation comme arme de propagande par les communistes de son pays mais aussi sa descente en enfer pour ses idées de libertés ....


Celui qui restera à jamais la locomotive tchèque, le héro du peuple, le coureur le plus rapide du monde pendant plus d'une décennie, l'inventeur de l'entrainement en fractionné mais aussi le roi du monde du sport qui va toucher le fond pour avoir choisi le parti de la liberté pour son peuple, châtié par les russes jusqu’à devenir éboueur ...


L'histoire de l'homme qui à pulvérisé tous les records du monde de la course de fond et du demi-fond racontée par une écriture magistrale. Un livre assez court mais fluide. La narration est informative mais avec une certaine ironie subtile du contexte géo-politique de l'époque, une finesse de l'analyse, insistant sur la tendresse du personnage du champion et son coté humain malgré que le livre ne raconte que son histoire sportive.

Emil Zátopek surnommé 
La Locomotive ou le Tchèque bondissant, 
18 records du monde entre 1946 et 1956.

Une bouffé d'air frais dans ma vie de coureur et une dose maximale d’énergie et motivation avant mon grand challenge du marathon de Nice-Canne, un livre qui tombe à pic.

"Ce nom de Zatopek qui n’était rien, qui n’était rien qu’un drôle de nom, se met à claquer universellement en trois syllabes mobiles et mécaniques, valse impitoyable à trois temps, bruit de galop, vrombissement de turbine, cliquetis de bielles ou de soupape scandé par le k final, précédé par le Z initial qui va déjà très vite : on fait ZZZ et ça va tout de suite vite, comme si cette consonne était un starter."

"Ska" 

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